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| Sujet: Raven - Wateriox . # Lun 26 Mar - 1:03 | |
| # . The Raven's Pride . #
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Nom : Raven. Surnom : The White Raven, Reafan, Morrígan, Messagère de la Mort ( ou Malédiction, Charognarde, Vautour ). Âge : 2 ans et demi. Rang : Espionne. Clan : Wateriox. Pouvoir : Raven a un pouvoir qui est qualifié par son entourage de 'terrifiant', ou encore 'immonde', 'maudit' ou bien 'mortel'. Ce dernier terme ne le désigne que trop bien. The White Raven sait quand un loup va mourir. Lorsque c'est le cas, elle 'rôde' autour de ce dernier; tel un corbeau charognard. (elle ne mange pas les cadavres, elle rôde juste autour et s'en va une fois le loup en question décédé; c'est une pulsion naturelle et irrévocable, elle ne peut pas s'empêcher de 'rôder' autour des futurs défunts. Elle reste à les surveiller une bonne partie de son temps; quelque fois elle s'en détache, mais pas longtemps. Notez quand même qu'elle est très discrète, parfois vous ne la voyez pas 'rôder'.) Lorsqu'elle 'prédit' la mort d'un loup, elle se met à reluire la nuit d'une aura lavande jusqu'à la mort de ce dernier (cf. image).
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Mère : Une Wateriox comme une autre. Père : Un Wateriox comme un autre. Frère | Soeur : Pas à sa connaissance. Partenaire : # . # . # Enfant : # . # . #
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Les noirs corbeaux au noir plumage, Que chassa le vent automnal, Revenus de leur long voyage, Croassent dans le ciel vernal.
Les taillis, les buissons moroses Attendent leurs joyeux oiseaux : Mais, au lieu des gais virtuoses, Arrivent premiers les corbeaux.
Pour charmer le bois qui s’ennuie, Ces dilettantes sans rival, Ce soir, par la neige et la pluie, Donneront un grand festival.
Les rêveurs, dont l’extase est brève, Attendent des vols d’oiseaux d’or ; Mais, au lieu des oiseaux du rêve, Arrive le sombre condor.
Mars pleure avant de nous sourire. La grêle tombe en plein été. L’homme, né pour les deuils, soupire Et pleure avant d’avoir chanté.
(Nérée Beauchemin)
Corpulence (2 lignes minimum) : The White Raven est une jeune louve d'environs deux ans et demi. Elle est frêle, voire même maigre; parfois ses côtes sont visibles sous sa fine fourrure qui ne tient pas bien l'hiver. Raven est fragile physiquement, un rien pourrait lui briser les os. Néanmoins, elle compense par une certaine agilité gagnée grâce à la légèreté de son poids. Contrairement aux corbeaux auxquels on l'associe, elle a un pelage maculé de blanc, un blanc pur et sans aucune tache. Seul 'couleur au tableau': ses yeux. Ils sont impossible à pénétrer, à cerner; composés de nuances multiples de violet, de lavande, de mauve et d'indigo. Sa pupille est quasiment invisible, avec une petite marque blanche en guise de cette dernière. Rav' a un fin museau avec des oreilles plutôt rondes; ces derniers critères accentuent son côté faible au niveau physique. Notez pourtant qu'elle a une queue légèrement fournie.
Caractère (5 lignes minimum) : La mort, est souvent quelque chose qui fait peur aux autres. On la renie, la rejette, on a peur de nos derniers instants, parfois. C'est pourquoi, les autres loups ont peur de Raven. Ils la craignent et la rejette parfois violemment car ils craignent de la voir un jour 'rôder' autour d'eux, annonçant leur mort proche et certaine. Alors ils la fuient, et tentent de l'oublier. Morrígan est depuis l'enfance une louve très solitaire; peu sociale, elle ne recherche pas la compagnie des autres et préfère est seule que mal accompagnée. Elle aime étudier les autres, les regarder de loin et en tirer des conclusions; vraies ou fausses, peu lui importe. Rien n'a de très grande importance pour la louve blanche; la mort est futile, les critiques inutiles, l'intelligence faussée et chaque instant éphémère. Disons qu'elle a une vision particulière des choses, qu'elle ne souhaite partager avec personne. Raven en est devenue muette. Effectivement, la jeune wateriox ne sait plus parler. C'est aussi un autre facteur de la peur des autres loups, je crois. Ou alors, ils la prennent pour une prétentieuse qui ne souhaite se mélanger à eux ? Qu'en sais-je donc ? Elle non plus ne le sait pas, et cela lui importe peu. Tel l'ange déchue qu'elle est, notre corbeau drapé d'un simple voile blanc s'envole en laissant derrière soit son unique plume maculée d'une poussière d'innocence, dans laquelle chacun voit le pire des enfers. Je vous laisserais découvrir le reste de son caractère au fil des Rps avec elle, car chaque individu peu être traité légèrement différemment par Reafan.
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Seigneur, quand froide est la prairie, Quand dans les hameaux abattus, Les longs angelus se sont tus... Sur la nature défleurie Faites s'abattre des grands cieux Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères, Les vents froids attaquent vos nids ! Vous, le long des fleuves jaunis, Sur les routes aux vieux calvaires, Sur les fossés et sur les trous Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France, Où dorment des morts d'avant-hier, Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver, Pour que chaque passant repense ! Sois donc le crieur du devoir, Ô notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel, en haut du chêne, Mât perdu dans le soir charmé, Laissez les fauvettes de mai Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne, Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir, La défaite sans avenir.
(Arthur Rimbaud)
Histoire (5 lignes minimum, à compléter au fil du temps) : Raven est née au sein de sa meute d'origine, les Wateriox, comme la plupart des louvards de sa meute. Ses parents s'aimaient, étaient heureux et voulaient une portée ensemble... Chance ou pas, ils n'eurent qu'une fille, une petite loupiotte maculée de blanc. Ils l'élevèrent dans la douceur, du moins, en partie. Le père de Raven fut sauvagement assassiné par d'autres loups, solitaires lorsqu'elle fut près de son âge de 'sevrage'. Ils prirent la jeune louvarde avec eux, la 'kidnappant', elle et sa mère. Mais qui s'en souciait ? La petite avait déjà fait preuve de son don à trois reprise avant cela; un jeune louveteau, un vieil oméga et, pour finir, son propre père bien que personne ne s'en soit aperçut vu qu'elle vivait avec lui. Les loups solitaires les torturèrent régulièrement, les violèrent aussi. Sa mère en mourut. Ils finirent par s'en désintéressé. Ils l'abandonnèrent en plein hiver, ensanglantée et massacrée. Elle resta là où ils l'avaient laissée pendant deux jours entiers, sans bouger. Elle ne savait plus comment agir de soi-même, ayant été habituée à une sorte d'esclavage. Raven finit par bouger, de faim. Elle chassa tant bien que mal et réussit à atteindre son île natale. Tout d'abord, on la voulut exilée, mais l'alpha en décida autrement et choisit de la laisser vivre auprès des siens; par pure 'morale' ou je-ne-sais-quoi. Morrígan a, depuis ce jour, vécut au sein de sa meute d'origine. Et c'est aussi depuis son enlèvement qu'elle ne parle plus. Elle ne sait que faire de sa vie, et n'a que faire de la vie des autres... Et puis, après tout, 'On ne trouve pas de colombe dans un nid de corbeau' (Proverbe Québécois). [ Pour ceux qui n'auraient pas compris la dernière phrase, je voulais dire qu'on ne pourrait rien trouver de bien dans la vie de Raven puisqu'elle ne prédit que la mort et ne se résout qu'au silence. ]
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( c'est long, vous n'êtes pas obligé de lire, c'est juste un texte que j'apprécie et qui est là pour 'embellir' la fiche, rien de plus )
« Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre. « C’est quelque visiteur, — murmurai-je, — qui frappe à la porte de ma chambre ; ce n’est que cela, et rien de plus. »
Ah ! distinctement je me souviens que c’était dans le glacial décembre, et chaque tison brodait à son tour le plancher du reflet de son agonie. Ardemment je désirais le matin ; en vain m’étais-je efforcé de tirer de mes livres un sursis à ma tristesse, ma tristesse pour ma Lénore perdue, pour la précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore, — et qu’ici on ne nommera jamais plus.
Et le soyeux, triste et vague bruissement des rideaux pourprés me pénétrait, me remplissait de terreurs fantastiques, inconnues pour moi jusqu’à ce jour ; si bien qu’enfin, pour apaiser le battement de mon cœur, je me dressai, répétant : « C’est quelque visiteur qui sollicite l’entrée à la porte de ma chambre, quelque visiteur attardé sollicitant l’entrée à la porte de ma chambre ; — c’est cela même, et rien de plus. »
Mon âme en ce moment se sentit plus forte. N’hésitant donc pas plus longtemps : « Monsieur, — dis-je, — ou madame, en vérité j’implore votre pardon ; mais le fait est que je sommeillais, et vous êtes venu frapper si doucement, si faiblement vous êtes venu taper à la porte de ma chambre, qu’à peine étais-je certain de vous avoir entendu. » Et alors j’ouvris la porte toute grande ; — les ténèbres, et rien de plus !
Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps plein d’étonnement, de crainte, de doute, rêvant des rêves qu’aucun mortel n’a jamais osé rêver ; mais le silence ne fut pas troublé, et l’immobilité ne donna aucun signe, et le seul mot proféré fut un nom chuchoté : « Lénore ! » — C’était moi qui le chuchotais, et un écho à son tour murmura ce mot : « Lénore ! » — Purement cela, et rien de plus.
Rentrant dans ma chambre, et sentant en moi toute mon âme incendiée, j’entendis bientôt un coup un peu plus fort que le premier. « Sûrement, — dis-je, — sûrement, il y a quelque chose aux jalousies de ma fenêtre ; voyons donc ce que c’est, et explorons ce mystère. Laissons mon cœur se calmer un instant, et explorons ce mystère ; — c’est le vent, et rien de plus. »
Je poussai alors le volet, et, avec un tumultueux battement d’ailes, entra un majestueux corbeau digne des anciens jours. Il ne fit pas la moindre révérence, il ne s’arrêta pas, il n’hésita pas une minute ; mais, avec la mine d’un lord ou d’une lady, il se percha au-dessus de la porte de ma chambre ; il se percha sur un buste de Pallas juste au-dessus de la porte de ma chambre ; — il se percha, s’installa, et rien de plus.
Alors cet oiseau d’ébène, par la gravité de son maintien et la sévérité de sa physionomie, induisant ma triste imagination à sourire : « Bien que ta tête, — lui dis-je, — soit sans huppe et sans cimier, tu n’es certes pas un poltron, lugubre et ancien corbeau, voyageur parti des rivages de la nuit. Dis-moi quel est ton nom seigneurial aux rivages de la Nuit plutonienne ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »
Je fus émerveillé que ce disgracieux volatile entendît si facilement la parole, bien que sa réponse n’eût pas un bien grand sens et ne me fût pas d’un grand secours ; car nous devons convenir que jamais il ne fut donné à un homme vivant de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre, un oiseau ou une bête sur un buste sculpté au-dessus de la porte de sa chambre, se nommant d’un nom tel que Jamais plus !
Mais le corbeau, perché solitairement sur le buste placide, ne proféra que ce mot unique, comme si dans ce mot unique il répandait toute son âme. Il ne prononça rien de plus ; il ne remua pas une plume, — jusqu’à ce que je me prisse à murmurer faiblement : « D’autres amis se sont déjà envolés loin de moi ; vers le matin, lui aussi, il me quittera comme mes anciennes espérances déjà envolées. » L’oiseau dit alors : « Jamais plus ! »
Tressaillant au bruit de cette réponse jetée avec tant d’à-propos : « Sans doute, — dis-je, — ce qu’il prononce est tout son bagage de savoir, qu’il a pris chez quelque maître infortuné que le Malheur impitoyable a poursuivi ardemment, sans répit, jusqu’à ce que ses chansons n’eussent plus qu’un seul refrain, jusqu’à ce que le De profundis de son Espérance eût pris ce mélancolique refrain : Jamais, jamais plus !
Mais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire, je roulai tout de suite un siège à coussins en face de l’oiseau et du buste et de la porte ; alors, m’enfonçant dans le velours, je m’appliquai à enchaîner les idées aux idées, cherchant ce que cet augural oiseau des anciens jours, ce que ce triste, disgracieux, sinistre, maigre et augural oiseau des anciens jours voulait faire entendre en croassant son Jamais plus !
Je me tenais ainsi, rêvant, conjecturant, mais n’adressant plus une syllabe à l’oiseau, dont les yeux ardents me brûlaient maintenant jusqu’au fond du cœur ; je cherchais à deviner cela, et plus encore, ma tête reposant à l’aise sur le velours du coussin que caressait la lumière de la lampe, ce velours violet caressé par la lumière de la lampe que sa tête, à Elle, ne pressera plus, — ah ! jamais plus !
Alors il me sembla que l’air s’épaississait, parfumé par un encensoir invisible que balançaient des séraphins dont les pas frôlaient le tapis de la chambre. « Infortuné ! — m’écriai-je, — ton Dieu t’a donné par ses anges, il t’a envoyé du répit, du répit et du népenthès dans tes ressouvenirs de Lénore ! Bois, oh ! bois ce bon népenthès, et oublie cette Lénore perdue ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »
« Prophète ! — dis-je, — être de malheur ! oiseau ou démon, mais toujours prophète ! que tu sois un envoyé du Tentateur, ou que la tempête t’ait simplement échoué, naufragé, mais encore intrépide, sur cette terre déserte, ensorcelée, dans ce logis par l’Horreur hanté, — dis-moi sincèrement, je t’en supplie, existe-t-il, existe-t-il ici un baume de Judée ? Dis, dis, je t’en supplie ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »
« Prophète ! — dis-je, — être de malheur ! oiseau ou démon ! toujours prophète ! par ce Ciel tendu sur nos têtes, par ce Dieu que tous deux nous adorons, dis à cette âme chargée de douleur si, dans le Paradis lointain, elle pourra embrasser une fille sainte que les anges nomment Lénore, embrasser une précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore. » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »
« Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon ! — hurlai-je en me redressant. — Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la Nuit plutonienne ; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré ; laisse ma solitude inviolée ; quitte ce buste au-dessus de ma porte ; arrache ton bec de mon cœur et précipite ton spectre loin de ma porte ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »
Et le corbeau, immuable, est toujours installé, toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre ; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve ; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette son ombre sur le plancher ; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s’élever, — jamais plus !
(Edgar Allan Poe)
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